23/04/2025 reseauinternational.net  3min #275750

John Swinton, rédacteur en chef du New York Times : «Nous sommes des prostituées intellectuelles chargées de détruire la vérité»

par Le Média en 4-4-2

Dans un discours d'adieu aussi fulgurant qu'inconfortable, Swinton a levé le voile sur ce que peu osent avouer à voix haute : le rôle du journaliste, selon lui, n'est plus de chercher la vérité, mais de la travestir.

Avant de prononcer l'un des discours les plus dérangeants jamais tenus sur le métier de journaliste, John Swinton fut une figure respectée du paysage médiatique américain du XIXe siècle.

Né en 1829 en Écosse, il immigre très jeune aux États-Unis et s'installe à New York. D'abord ouvrier typographe, il grimpe les échelons du monde de la presse grâce à son talent d'écriture et son engagement social. Il devient rédacteur en chef du prestigieux New York Times, avant de collaborer avec d'autres grands journaux comme le New York Sun.

C'est à la fin de sa carrière, lors d'un banquet d'adieu, qu'il livre ce fameux discours, amer et lucide, dénonçant les compromissions de la presse avec les puissances d'argent.

«Le travail du journaliste consiste à détruire la vérité, à mentir sans réserve, à pervertir les faits, à avilir, à ramper aux pieds de Mammon et à vendre son pays et sa race pour gagner son pain quotidien. Vous le savez comme je le sais, alors qui peut parler de presse indépendante ? Nous sommes les pantins et les vassaux des hommes riches qui se cachent derrière la scène. Ils tirent les ficelles et nous dansons. Notre temps, nos talents, nos possibilités et nos vies sont la propriété de ces hommes. Nous sommes des prostituées intellectuelles».

John Swinton, journaliste, lors de son discours d'adieu au "New-York Times"

"Le travail du journaliste consiste à détruire la vérité, à mentir sans réserve, à pervertir les faits, à avilir, à ramper aux pieds de Mammon et à vendre son pays et sa race pour gagner son pain...  pic.twitter.com/GCpcG8KfuG

- Marcel D. (@DubreuilhMarcel) 𝕏 July 7, 2023

David Rockefeller, fondateur de la Commission trilatérale et intervenant devant elle, en juin 1991, valide les propos John Swinton :

«Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, au Time Magazine et à d'autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion pendant près de quarante ans. Il nous aurait été impossible d'élaborer notre plan pour le monde si nous avions été exposés aux projecteurs de la publicité durant ces années. Mais le monde est désormais plus sophistiqué et prêt à évoluer vers un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l'autodétermination nationale pratiquée au cours des siècles passés».

source :  Le Média en 4-4-2

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